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Metaverse : monde virtuel, rendement réel

Par Olivier Gélinas, Analyste Financier, Contributeur pour DayTrader Canada

 

Depuis que Facebook (NASDAQ :FB) a annoncé sa décision de changer le nom corporatif de l’entité pour « Meta », le terme Metaverse, qui était surtout populaire sur quelques sphères des cryptomonnaies et jeux vidéo est soudainement devenu notre futur. Ces plateformes interactives pourraient permettre aux utilisateurs de se divertir, de travailler ou de vivre tout simplement dans un monde qui ne leur saurait autrement pas atteignable. Le momentum de cette tendance a évidemment attiré l’œil des poches les plus profondes de Wall Street, bénéficiant par le fait même à plusieurs investisseurs.

 

Faisons le point sur ce que sont réellement les metaverses. Alors que le terme est dérivé d’un livre de 1992 de M. Neal Stephensen, il signifie simplement un univers généré uniquement à l’aide d’ordinateurs. Ces metaverses se veulent le plus immersifs possible pour ses utilisateurs avec une multitude d’activités à leur disposition. L’utilisateur, qui est en fait immobile pour la plupart du temps, peut à l’aide d’un casque de réalité virtuelle ou autres dispositifs du genre, se projeter dans un univers digital de leur choix. Que ce soit pour jouer à des jeux, visiter des endroits uniques en leur genre, socialiser avec d’autres joueurs ou même, travailler, ces univers n’ont que pour limite ce que leur créateur a en tête.

 

Le changement de nom surprenant de Facebook, ou Meta, montre aujourd’hui à quel point cette sphère technologique gagne du terrain. L’argent des investisseurs coule à flots dans ce segment encore peu exploré par les grandes techs de ce monde en espérant récolter les rendements potentiels de ce marché encore de niche. Quoique l’engouement est nouveau aujourd’hui, l’idée générale d’un metaverse ne l’est pas. Certaines compagnies, telles que Second Life, ont lancé de telles plateformes en 2003, tout comme la compagnie Finlandaise Sulake avec Habbo Hotel. Ces univers ont depuis perdu quelque peu de leur lustre d’autrefois, mais sont toujours parmi nous aujourd’hui. Une des différences majeures dont l’industrie possède aujourd’hui, autre que des ordinateurs plus puissants et une connaissance avancée en codage, est l’expérience. Depuis plusieurs années, le segment des jeux vidéo aura pavé la voie à ces nouveaux univers digitaux. Des jeux comme Minecraft, Roblox (NYSE :RBLX), Grand Theft Auto et même Fortnite, possèdent leur propre écosystème. Ceux-ci possèdent des environnements, objectifs et expérience de jeux complètement différents l’un de l’autre, mais se regroupent tout de même sous le même giron d’univers ouvert.

 

D’ailleurs, Roblox a récemment attiré l’intérêt de la multinationale Nike Inc. (NYSE :NKE), où il a créé son propre univers digital, permettant aux joueurs d’arborer des produits de marque Nike. Quelques jeux sont disponibles à l’intérieur de ce monde virtuel, qui est basé entre autres à l’effigie de la maison mère de Nike en Oregon. Cet univers intitulé NIKELAND, permet également aux utilisateurs de lier les données de l’accéléromètre de leur téléphone cellulaire afin de transférer les mouvements de la vie réelle directement à leur personnage en ligne. Le titre de Roblox a immédiatement répondu à cet intérêt marqué, passant de 95$ le 10 novembre dernier à près de 135$ en moins de 9 jours.

 

Un autre exemple est celui de Microsoft (NASDAQ :MSFT), qui désire bâtir un metaverse d’entreprise. Celui-ci inclurait même nos outils favoris tels que PowerPoint et Excel. La première version de cet univers ciblé aux grandes sociétés devrait apparaître dans la première moitié de 2022. Il serait surtout utilisé aux fins de conférences, où ses participants auraient leurs propres avatars, connectés directement via Microsoft Teams. La vision de Microsoft sera évidemment plus globale après un certain temps. Le vice-président de la compagnie, Jared Spataro, a même mentionné un exemple de magasinage en ligne dans le metaverse, comme si l’on se trouvait en magasin (terminé les files d’attente hors des magasins d’électronique lors du vendredi fou!). Les investisseurs peuvent également s’attendent à voir plusieurs développements sur la sphère des jeux vidéo immersifs, qui tirerait avantage de leur console Xbox.

 

Il existe cependant quelques barrières à faire tomber avant d’en arriver là. Alors que l’idéologie d’un monde 100% virtuel n’est pas nouvelle, les technologies ne cessent de s’améliorer, laissant certaines versions du passé inutilisables sur les nouvelles générations. Tout ceci est également sans compter la situation causée par le coronavirus, où la chaîne d’approvisionnement est globalement à la traîne face à la demande. Cette problématique est d’autant plus exacerbée lorsque nous regardons les composantes d’électronique, variant de cartes graphiques, jusqu’aux puces intelligentes de nos véhicules. Une autre limite à ces mondes virtuels, du moins, en date d’aujourd’hui, est la capacité d’accueillir un certain nombre d’utilisateurs simultanément. Alors que des millions d’utilisateurs peuvent visualiser un même évènement simultanément, ceux-ci sont répartis sur des centaines de serveurs différents, faute de capacité. Cette séparation sur plusieurs serveurs entraîne donc l’impossibilité des utilisateurs à interagir l’un avec l’autre s’ils ne se trouvent pas dans le même.

 

META ETF graph

Source: TradingView – NYSE:META pricing 6 months trailing, 22-11-2021

 

Du point de vue investissement, il demeure difficile de faire un choix aujourd’hui. Les grandes sociétés de technologies semblent bien positionnées pour transposer ces idées à la réalité. Toutefois, plusieurs compagnies privées ont également des vues et une expérience notée dans le milieu. Puisque plusieurs morceaux sont nécessaires à la construction de telles plateformes, il ne serait pas étonnant de voir de nouveaux joueurs ou conglomérats voir le jour. La construction au niveau du Web 3.0, du graphisme et de l’expérience sociale sont au cœur du sujet.

 

Si le choix devient trop complexe à votre goût (et personne ne vous en voudra non plus!), des FNB sont déjà disponibles afin de prendre une exposition à ces titres à potentiel élevé. Roundhill Ball Metaverse (NYSE :META) en est un qui regroupe la majorité des géants de la technologie. Ce FNB qui a débuté en juin 2021 est encore très récent, mais est réparti entre plateforme de jeux, composantes électroniques, solutions infonuagiques et réseaux sociaux. Une solution qui pourrait être adaptée même au plus averti des investisseurs du monde moderne.

 

 

Sources : 

https://www.forbes.com/sites/kenrapoza/2021/11/14/why-you-absolutely-must-invest-in-the-metaverse/?sh=78b734ff3a9b

https://sifted.eu/articles/metaverse-what-is-it-guide/

https://www.cbc.ca/radio/sunday/the-sunday-magazine-for-october-31-2021-1.6229995/the-metaverse-is-already-here-but-the-dazzling-new-world-facebook-promises-is-a-long-way-off-1.6249731

https://www.reuters.com/technology/into-metaverse-nike-creates-nikeland-roblox-2021-11-18/

https://www.bnnbloomberg.ca/the-metaverse-crypto-and-evs-are-among-2021-s-big-tech-winners-1.1685508

https://www.bnnbloomberg.ca/microsoft-s-own-metaverse-is-coming-and-it-will-have-powerpoint-1.1675778

 

L’auteur de ce billet déclare détenir des positions dans les titres de Roundhill Ball Metaverese (NYSE :META), mais n’a aucune intention d’initier de positions dans les 72 prochaines heures. Cet article est une opinion et ne doit en aucun temps être considéré comme un conseil en investissement.

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