Explication du modèle d’actualisation des flux monétaires futurs (partie 2)
Le premier élément fondamental du modèle d’actualisation des flux monétaires futurs appliqué à l’évaluation de compagnies publique est de trouver les flux monétaires de l’entreprise en question.
Ainsi, dans le cas qui nous intéresse, les flux de trésorerie disponibles pour l’entreprise (Free cash flow to the firm ou FCFF) représentent le montant des flux de trésorerie d’exploitation disponibles pour la distribution après que les amortissements, les impôts, le fonds de roulement et les investissements soient comptabilisés et payés. Les flux de trésorerie disponibles sont essentiellement une mesure de la rentabilité d’une entreprise après tous les frais et réinvestissements. Il s’agit de l’une des nombreuses références utilisées pour comparer et analyser la santé financière d’une entreprise.
Cette mesure est très importante, puisqu’il s’agit d’un indicateur extrêmement surveillé par les investisseurs et les prêteurs de fonds. Cela s’explique simplement par le fait que bien que ce soit un indice de la santé financière de l’entreprise, ce montant pourra être utilisé pour être distribué aux actionnaires et aux prêteurs. Comme il intègre les flux monétaires provenant des activités d’investissements, il est possible qu’en période de démarrage d’une entreprise, les FCFF soient négatifs. Cela démontre que l’entreprise en démarrage est en période d’investissements et que tout l’argent gagné est réinvesti. Or, dans ce cas, il est important que cette situation ne soit pas définitive.
D’un point de vue mathématique, les flux de trésorerie disponibles pour l’entreprise se calculent de plusieurs façons. La formule de base s’exprime de cette façon :
Flux de trésorerie disponible =
Bénéfice d’exploitation net après impôts :
+ Dépréciation & Amortissements
– Variation du besoin en fonds de roulement (∆ BFR)
– Investissements (souvent appelée dans le milieu CAPEX pour capital expenditure)
En ce qui concerne les autres façons de calculer les flux de trésoreries disponibles, elles s’appliquent particulièrement aux entreprises privées. Dans le cas qui nous intéresse, les informations étant en majorité disponible, il ne sera pas nécessaire de se complexifier la tâche avec d’autres formules.
Du point de vue des états financiers, les flux de trésoreries disponibles se calculs de cette façon :
En somme, d’un point de vue de l’interprétation de cette donnée, une croissance des flux de trésorerie disponibles est souvent causée par une augmentation des bénéfices. Ainsi, les entreprises qui connaissent une augmentation des flux de trésoreries en raison de la croissance des revenus, de l’amélioration de l’efficacité de l’entreprise, des réductions de coûts, des rachats d’actions, des distributions de dividendes ou de l’élimination de la dette, peuvent récompenser les investisseurs demain, ce qui ajoute énormément de valeur à une entreprise. De ce fait, lorsque le prix de l’action d’une entreprise est bas et que les flux de trésorerie disponibles sont à la hausse, les chances sont bonnes que les bénéfices et la valeur des actions augmentent bientôt.
En revanche, une réduction des flux de trésoreries pourrait indiquer que les entreprises ne sont pas en mesure de soutenir la croissance des bénéfices. Un flux insuffisant pour la croissance des bénéfices peut obliger les entreprises à augmenter leur niveau d’endettement ou à ne pas disposer des liquidités nécessaires pour poursuivre leurs activités, ce qui peut pousser les bénéfices à la baisse, ce qui entraîne également le prix du titre à la baisse.
[1] https://courses.corporatefinanceinstitute.com/courses/business-valuation-fundamentals-certificate-course
Wall Street soulagé à quelques jours de Noël
Mercredi après-midi avait lieu la dernière annonce de la réserve fédérale pour l’année 2019. Ainsi, il était attendu que le comité devait terminer l’année en signalant qu’il n’est pas pressé de faire quoi que ce soit pour changer sa position neutre sur les taux d’intérêt.
De ce fait, les attentes de Wall Street furent exactes, puisque mercredi à 14h, le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a indiqué clairement que la banque centrale ne bougera pas sur les taux d’intérêt, concevant la fourchette des taux des fonds fédéraux entre 1,50% à 1,75%, sauf exception qu’elle ne constate un mouvement significatif haussier de l’inflation, qui est restée en dessous de l’objectif de la Fed depuis le début de l’année.
Les marchés ont pris les commentaires de Powell comme étant accommodants ou « dovish », ce qui signifie que la Fed se penche vers une politique d’assouplissement et de maintien des taux d’intérêt bas plutôt que vers une politique de resserrement ou d’augmentation des taux d’intérêt. Le S&P 500 a clôturé en légère hausse de 0.29%.
Or, les économistes interrogés par CNBC disent que l’issue des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine pourraient ultimement influencer la Fed. Ces derniers affirment qu’elle reviendrait rapidement à un assouplissement si les négociations commerciales ne venaient à ne pas aboutir ou tout autre événement qui changerait les perspectives économiques et financières. D’ailleurs, il ne faut pas oublier à ce sujet que le président américain Donald Trump a fixé à dimanche 15 décembre la date limite pour de nouveaux tarifs sur les produits chinois, à moins qu’il n’y ait un accord commercial.
En somme, la Fed a publié mercredi de nouvelles prévisions pour l’économie américaine. Les prévisions de la Fed ne montrent désormais aucun changement de taux d’intérêt en 2020. De plus, le comité du FOMC a maintenu leurs prévisions économiques, avec une projection pour une croissance de 2,2% en 2019, suivie au cours des années consécutives de hausses de 2%, 1,9% et 1,8%.
Saudi Aramco atteint finalement le 2 billions de valorisations boursières!
Il a quelques semaines, j’abordais l’entrée sur bourse de Riyad du géant du pétrole saoudien Saudi Aramco. Si l’on se souvient bien, l’affaire avait fait un scandale auprès de la communauté financière planétaire, alors que le Prince saoudien Mohammed Ben Salman eut valorisé l’entreprise pétrolière à 2 billions de dollars, soit 2000 milliards.
Et bien, le désir de Prince Salman s’est réalisé alors que les actions de Saudi Aramco ont bondi lors de leur deuxième journée de négociation publique, poussant l’introduction en bourse record du royaume à une valorisation gargantuesque de 2 billions de dollars et touchant brièvement l’objectif de longue date du prince.
En effet, mercredi, Riyad a marqué l’histoire en inscrivant 1,5% de son géant pétrolier d’État sur sa bourse locale, le Saudi Tadawul, dans ce qui était la plus grande introduction en bourse jamais enregistrée. Les actions ont augmenté, augmentant de 10% le prix au début des négociations, donnant à la société une évaluation de 1,88 billion de dollars le premier jour de négociation.
La capitalisation boursière atteinte jeudi, près de 1 billion de dollars de plus que les deux plus grandes sociétés publiques mondiales Microsoft et Apple, en fait maintenant officiellement, l’entreprise publique avec la plus grande capitalisation boursière de l’histoire.
En somme, pour le moment, le pari du Prince Salman semble fonctionner. Il ne reste plus qu’à vendre son entreprise aux investisseurs sur le reste de la planète, puisqu’à la suite de nombreux délais retardant l’appel public à l’épargne, l’entrée en bourse de Saudi Aramco avait perdu un peu de lustre aux yeux des investisseurs. De plus, certains intervenants doutent que la vague d’achat se soit faite uniquement à l’aide d’investisseurs externe, plusieurs blâment le gouvernement saoudien d’avoir acheté en bloc pour faire monter le prix du titre. Ce sera alors une histoire à continuer à suivre.
Par Nicolas Gauthier, B.A.A. profil Finance et contributeur chez DayTrader Canada
Sources :
https://www.cnbc.com/2019/12/11/fed-reax-domm-191211-ec.html
https://daytradercanada.com/billet-boursier-apercu/le-sp500-atteint-un-nouveau-sommet/
https://www.investopedia.com/terms/d/dcf.asp
Fundamentals of corporate finance 10th Canadian Edition Auteur : Ross, Westerfield, Jordan, Roberts, Pandes and Holloway Éditeur : McGraw-Hill Ryerson ( Toronto , 2019 ) ISBN : 1259654753
https://daytradercanada.com/billet-boursier/analyse-de-fedex-nyse-fdx/
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