Le rideau semble tomber sur la grève des acteurs d’Hollywood alors que des signes prometteurs d’un accord émergeaient après une interruption de 118 jours. Les pourparlers tendus, initialement centrés sur les salaires minima et les redevances pour les programmes de streaming, semblent finalement arriver à terme.
Ce potentiel accord fait suite à une entente déjà conclue entre les écrivains et les studios fin septembre, mettant fin à une autre grève. Les retombées de ces conflits de travail ont influencé d’autres actions syndicales à travers les États-Unis, du syndicat des travailleurs de l’automobile United Auto Workers aux employés de l’hôtellerie de Las Vegas.
Les acteurs principaux de cette saga sont des géants du divertissement tels que Netflix (NFLX), NBC Universal (CMCSA) et Paramount (PARA). Les résultats du trimestre des entreprises de divertissement comme Disney (DIS) ont été variés : une montée de 4% de l’action après des annonces de réduction de coûts et de croissance plus forte que prévu des abonnements en streaming. Cependant, la baisse des revenus publicitaires a fait planer la spéculation d’une éventuelle vente des actifs télévisuels de Disney. Nous y reviendrons plus en détail plus tard dans le présent billet.

Source: TradingView, Cours du titre de Disney (DIS)
Tout n’a pas été sans heurt. Warner Bros. Discovery (WBD) a vu son action chuter de 19% suite à des avertissements de dette et des commentaires sur des perturbations « générationnelles » de l’industrie. Pourtant, des films fraîchement sortis ont donné un élan positif à d’autres titres.
L’accord en pourparlers, évalué à plus de 1 milliard de dollars sur trois ans, s’accompagne d’augmentations des salaires minima et de primes des services de streaming. Une clause de protection contre l’utilisation non autorisée d’images générées par l’intelligence artificielle a également été intégrée, dissipant les inquiétudes quant à leur remplacement par des « doubles numériques ».
Les investisseurs, attentifs à ces développements, ont vu les titres des sociétés de production télévisuelle et cinématographique rebondir en préouverture de marché. Walt Disney a grimpé de 4,5%, Warner Bros. Discovery a gagné 2,5%, et Paramount Global (PARA.O) a gagné 2,7%.
Cependant, l’impact de cette potentielle fin de grève sur le secteur reste incertain. Les investisseurs devraient observer de près l’évolution des actions des géants du divertissement et les conséquences sur leur modèle économique, notamment en ce qui concerne les revenus des abonnements en streaming, la baisse des revenus publicitaires et les ajustements de coûts opérationnels.
La reprise de la production cinématographique et télévisuelle à pleine échelle sera une mesure clé pour évaluer l’impact de cet accord sur l’industrie. Le marché pourrait réagir de manière significative aux nouvelles annonces qui clarifieront les détails de cet accord. Les investisseurs seront prudents, guettant de nouvelles informations pour ajuster leurs stratégies.
Ce potentiel accord entre acteurs et studios marque un tournant pour l’industrie du divertissement. Cependant, le succès de l’accord ne pourra être réellement évalué que lorsque les détails seront finalisés et ratifiés.
Dans l’ensemble, bien que la conclusion de ces grèves ait suscité un regain d’optimisme sur les marchés, la viabilité des solutions apportées par cet accord reste à déterminer. Le secteur du divertissement traverse une phase critique de restructuration où la révolution numérique et les modèles commerciaux traditionnels entrent en collision, offrant à la fois des opportunités et des défis pour les investisseurs.
Revenons sur les résultats financiers trimestriels de Disney
Publiés après la clôture des marchés mercredi, ces résultats ont dépassé les attentes des analystes. L’entreprise a révélé une augmentation de son objectif annuel de réduction des coûts, le portant à 7,5 milliards de dollars, contre les 5,5 milliards de dollars précédemment fixés en février. Cette coupe de 4,5 milliards de dollars dans les dépenses de contenu, une hausse significative par rapport aux 3 milliards précédents, a été saluée par les investisseurs.
Cependant, le point le plus marquant des résultats trimestriels de Disney réside dans la performance remarquable de ses services de streaming. Alors que les estimations prévoyaient 2,68 millions de nouvelles adhésions nettes à Disney+, le chiffre a surpris avec près de 7 millions de nouvelles adhésions. Cette croissance soudaine a contribué à réduire les pertes de streaming, passant de 1,41 milliard de dollars à 387 millions de dollars par rapport à la même période de l’année précédente.
Le renforcement des abonnements a été favorisé par une augmentation du prix des plans Disney+ et Hulu sans publicité, augmentant de plus de 20% le tarif mensuel. Les analystes s’attendaient à une perte directe pour le consommateur s’élevant à 454 millions de dollars au cours de ce trimestre, mais les résultats ont dépassé ces estimations. Cela marque une amélioration significative par rapport aux pertes de 512 millions de dollars au T3, 659 millions de dollars au T2 et 1,1 milliard de dollars au T1.
Ces chiffres positifs surviennent après l’annonce officielle du prochain directeur financier de Disney et son engagement à acquérir la participation de 33% de Comcast dans Hulu. Ces développements montrent un virage stratégique pour l’entreprise, principalement dans la rationalisation de ses services de streaming.
Perspectives futures de Disney
Disney a également annoncé ses perspectives de croissance pour l’année 2024, avec une augmentation attendue du flux de trésorerie atteignant 8 milliards de dollars. Cette hausse devrait être soutenue par une baisse des dépenses de contenu, l’entreprise prévoyant de consacrer 25 milliards de dollars aux contenus l’année prochaine, contre 27 milliards de dollars dépensés en 2023.
En plus de ces annonces, Disney a indiqué qu’elle envisageait de recommander un dividende d’ici la fin de l’année. Ces perspectives positives ont contribué à une hausse de près de 4% des actions dans les échanges avant l’ouverture du marché, soulignant la confiance des investisseurs dans les plans et les performances à venir de l’entreprise.
Ces chiffres marquent également la première livraison des résultats sous la nouvelle structure de reporting après la réorganisation de l’entreprise en trois segments principaux : Disney Entertainment, Experiences et Sports. Cette restructuration a été orchestrée par le PDG Bob Iger, ouvrant la voie à une gestion plus ciblée des divers secteurs d’activité de Disney.
Par Richard Dussault, B.A.A., Adm. A., CIM
Sources:
https://www.cnbc.com/2023/11/09/stocks-making-the-biggest-moves-premarket-dis-lyft-val-and-more.html
L’auteur de ce billet déclare détenir des positions LONG CALL dans le titre mentionné de Disney (DIS), mais n’a aucune intention d’initier d’autres positions dans les 72 prochaines heures. Cet article est une opinion et ne doit en aucun temps être considéré comme un conseil en investissement.
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