BilletBoursier flux monetaire

Explication du modèle d’actualisation des flux monétaires futurs

Explication du modèle d’actualisation des flux monétaires futurs

La semaine dernière, je présentais une analyse fondamentale que j’ai faite sur FedEx (NYSE : FDX) (pour consulter l’analyse en question cliquez ici). Comme vous avez pu lire, j’utilise plusieurs méthodes d’analyse, autant quantitatives que qualitatives, pour donner une fourchette de prix future au titre. L’une des méthodes les plus importantes lors de l’analyse de produit financier réalisant un rendement, comme les entreprises, mais aussi les immeubles à revenus, est la méthode d’évaluation par actualisation des flux monétaires futurs. Ce modèle est souvent appelé par les acteurs du milieu comme une « DCF » pour « Discounted cash flow », qui est le nom anglais du modèle d’évaluation.

Ce modèle d’évaluation sert à estimer la valeur d’un investissement en fonction de ses flux de trésorerie futurs. Ainsi, l’analyse « DCF » tente de déterminer la valeur d’une entreprise aujourd’hui, en se basant sur des prévisions quant aux revenus qu’elle générera dans l’avenir.

L’analyse DCF a pour but d’estimer l’argent qu’un investisseur recevrait d’un investissement, ajusté pour la valeur temps de l’argent. Il est important de comprendre qu’en finance, la valeur temporelle de l’argent suppose qu’un dollar aujourd’hui vaut plus d’un dollar demain.

Par exemple, en supposant un intérêt annuel de 5%, 1,00 USD sur un compte d’épargne valent 1,05 USD par an. De même, si un paiement de 1 $ est retardé d’un an, sa valeur actuelle est de 0,95 $, car il ne peut pas être placé dans votre compte d’épargne.

Pour les investisseurs, l’analyse DCF peut être un outil pratique permettant de trouver la juste valeur de certains titres pour voir s’ils sont surs ou sous-évalués. De ce fait, il est nécessaire de tenir compte de nombreux facteurs qui affectent une entreprise, notamment la croissance future des ventes et les marges bénéficiaires. Il est également nécessaire de penser au taux d’actualisation, qui dépend du taux d’intérêt sans risque, du coût du capital de la société et des risques potentiels pour le cours de ses actions. Tout cela aide à mieux comprendre les facteurs qui déterminent le cours des actions et permet d’établir une étiquette de prix plus précise sur les actions de l’entreprise évaluée.

En somme, dans les billets à venir, nous aborderons tous ces éléments dans le but de mieux comprendre les recommandations des analystes et pour que vous deveniez vous-même des analystes chevronnés.

 

Plus ça change plus c’est pareil!

À l’aube de Noël, M. Trump offre un beau cadeau aux négociateurs actifs : de la volatilité! En effet, le mois de décembre débute en force avec le retour de l’incertitude concernant le conflit commercial entre la Chine et les États-Unis. De ce fait, le président Trump a fait mardi ses commentaires les plus pessimistes depuis plusieurs semaines concernant un accord commercial avec la Chine, provoquant une baisse du S&P500 -0.66%. Cette journée de baisse est la seconde depuis le début du mois, alors que lundi, le S&P500 était en baisse de -0.86% à la suite de l’intensification des tensions avec le Brésil, l’Argentine et la France et de la sortie de mauvaises données économiques dans le domaine manufacturier.

S’exprimant lors du premier jour du sommet du 70e anniversaire de l’OTAN à Londres, M. Trump s’est dit prêt à attendre après les élections de 2020 pour parvenir à un accord commercial avec la Chine. Ceci constitue un retour sur ses propos tenus en octobre alors qu’il avait annoncé qu’un accord de « phase un » était presque terminé.

Il a affirmé : « D’une certaine manière, j’aime l’idée d’attendre après l’élection pour l’accord avec la Chine, mais ils veulent conclure un accord maintenant et nous verrons si cet accord sera adéquat ou non »[1]

Or, un autre revirement de situation s’est produit mercredi, alors qu’un rapport de Bloomberg est sorti, citant que des personnes proches des négociations ont déclaré que les deux pays étaient sur le point de s’entendre sur le montant des droits de douane qui seraient annulés dans le cadre d’un soi-disant accord commercial de première phase. Le président Donald Trump a également déclaré mercredi que les négociations commerciales avec la Chine se déroulaient bien. Comme quoi, plus ça change, plus c’est pareil!

En plus de tout cela, jeudi, la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a demandé aux comités de la Chambre chargés de l’enquête sur le président Donald Trump de procéder à la mise en accusation dans le dossier de la possible destitution du président Trump.

En revanche, la semaine s’est terminée en beauté alors que le département du travail américain a annoncé la création de 266 000 emplois contre 187 000 attendus par les analystes en novembre. Après les faibles chiffres du marché industriel lundi, les données masse salariale non agricole viennent mettre un baume sur la nervosité des investisseurs suite à cette semaine plein de rebondissements!

[1] Traduction libre

 

De fabricant de médicaments à trafiquant de drogue

Un événement majeur dans le dossier des opioïdes est passé sous le radar la semaine dernière. En effet, les autorités gouvernementales commencent à regarder pour utiliser une loi pénale criminelle plus communément utilisée contre les trafiquants de drogue pour enquêter sur au moins six grandes entreprises pharmaceutiques, dont AmerisourceBergen (NYSE : ABC), Amneal (NYSE : AMRX) , Teva (NYSE : TEVA), Mallinckrodt (NYSE : MNK), McKesson (NYSE : MCK) et Johnson & Johnson ( NYSE : JNJ).

De ce fait, les fabricants d’opioïdes, les distributeurs et les chaînes de pharmacies se sont défendus contre des milliers de poursuites judiciaires intentées par des procureurs généraux d’État, des gouvernements locaux et des recours collectifs les accusant d’alimenter une crise de dépendance jusqu’à maintenant. Or, si cette enquête en particulier débouchait sur des accusations pénales, elle pourrait devenir la plus grande poursuite à ce jour contre des entreprises pharmaceutiques soupçonnées d’avoir contribué à la crise des opioïdes, ce qui aggraverait les problèmes juridiques des entreprises qui font déjà l’objet d’un litige civil complexe de plusieurs milliards de dollars.

En somme, pour le négociant actif, cela signifie que ces titres sont à surveiller de façon très étroite. En effet, pour donner un exemple, lors de la sortie de cette nouvelle, McKesson (NYSE : MCK) a chuté de -4.87%. Ainsi, le règlement de cet important litige a un rôle très important à jouer dans le prix de ces titres à court terme.

Par Nicolas Gauthier, B.A.A. profil Finance et contributeur chez DayTrader Canada

 

Sources :

https://seekingalpha.com/news/3522172-federal-prosecutors-launch-criminal-opioid-probe-wsj

https://seekingalpha.com/article/4309226-mckesson-faces-challenging-environment-despite-recent-earnings-beat

https://www.cnbc.com/2019/12/06/stock-market-november-jobs-report-in-focus-on-wall-street.html

https://www.cnbc.com/2019/12/05/pelosi-asks-house-judiciary-committee-to-proceed-with-articles-of-impeachment-against-trump.html

https://www.cnbc.com/2019/12/04/november-ism-non-manufacturing-index-comes-in-at-53point9-vs-54point5-estimate.html

https://www.investopedia.com/terms/d/dcf.asp

https://daytradercanada.com/billet-boursier/analyse-de-fedex-nyse-fdx/

https://www.reuters.com/article/us-usa-opioids-probe/federal-prosecutors-open-criminal-probe-of-opioid-makers-distributors-wsj-idUSKBN1Y029M

https://www.cnbc.com/2019/11/26/federal-prosecutors-open-criminal-probe-of-opioid-makers-and-distributors-report-says.html

https://www.washingtonpost.com/us-policy/2019/12/03/trump-says-trade-deal-with-china-could-wait-until-after-election/

 

Avis et déclaration:

L’auteur de ce billet déclare détenir une position de vente à découvert sur FDX, mais ne pas avoir l’intention d’initier une autre position dans les 72 prochaines heures. Cet article est une opinion et ne doit en aucun temps être considéré comme un conseil en investissement.

Le contenu de ce billet, les données financières et économiques incluant les cotes boursières ainsi que toutes analyses et interprétations de celles-ci sont fournies à titre d’information seulement et en aucun cas ne doivent être considérées comme étant une recommandation ou un conseil d’acheter, de vendre, de vendre à découvert ou poser tout autre acte envers toute valeur mobilière, tout instrument dérivé ou tout actif ou classe d’actif quelconque.

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