Les tweets de M. Trump sont de retour et font tomber les marchés
Dimanche dernier, le président des États-Unis publiait sur Twitter : « Depuis 10 mois, la Chine verse aux États-Unis des droits de douane de 25% sur 50 milliards de dollars de produits de haute technologie et de 10% sur 200 milliards de dollars d’autres biens. Ces tarifs sont en partie responsables de nos excellents résultats économiques. Les 10% iront grimperont à 25% ce vendredi. 325 milliards de dollars de marchandises supplémentaires que la Chine nous envoie restent non taxés, mais le seront bientôt, à un taux de 25%. Les tarifs payés aux États-Unis ont eu peu d’impact sur le coût du produit, principalement supporté par la Chine. L’accord commercial avec la Chine se poursuit, mais trop lentement, alors qu’ils tentent de renégocier. Non! »[1].
Ainsi, ce message signifiant que le locataire de la maison blanche n’était pas satisfait du cours des négociations a fait ouvrir le S&P500 à 2908.9$, ce qui représente une baisse de 1.25%. Or, bien que les marchés boursiers américains ont d’abord plongé lundi après la menace de M. Trump, ils se sont redressés tout au long de la journée. En effet, les Bourses américaines ont retrouvé une partie de leurs pertes à la suite de l’annonce que la délégation chinoise envisageait toujours de se rendre à Washington. Enfin, cela n’a pas duré, puisque mardi matin, le S&P500 poursuivait sa chute pour clôturer à 2884.1, en baisse de 1.65%. Puis, mercredi, M.Trump en a rajouté une couche. Annonçant que la Chine avait « rompu l’accord » dans les négociations commerciales en cours entre les États-Unis et la Chine. Cela a fait chuter le S&P500 de 0.16%, alors qu’il a clôturé à 2879.40.
Finalement, jeudi matin, alors que le S&P500 ouvrait à 2859.80, soit en baisse de 0.68%, Wall Street attendait toujours un tweet du président américain, pour renverser ce mouvement de panique. Or, la journée s’est succédé de tweet contradictoire de M. Trump, une fois affirmant que les tarifs étaient une très bonne alternative et une autre affirmant que les discussions avec la chine allaient de bon train.
En somme, aucun règlement n’avait eu lieu en date de vendredi matin, alors que les contrats à terme se dirigeaient vers une ouverture des marchés à la baisse.
[1] Traduction libre provenant de Twitter : https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1125069836088950784
Beyond Meat double de valeur à la suite de son entrée en bourse : Wall Street est-il devenu végétalien?
Jeudi dernier, le producteur de substituts de viande à partir de plantes basées à Los Angeles, Beyond Meat (NASDAQ : BYND) faisait son entrée en Bourse. Ainsi, l’entreprise a annoncé mardi dans un communiqué réglementaire qu’elle envisageait d’offrir 9,5 millions d’actions d’un prix compris entre 23 et 25 dollars. Finalement, l’entreprise a vendu 9,63 millions d’actions, les souscripteurs ayant l’option de vendre 1,44 million d’actions supplémentaires en cas de surallocation.
De ce fait, la première transaction du titre fut de 46 $ à midi dix-huit, heure de New-York, soit 84% de plus que le prix d’introduction en bourse prévu. De plus, le titre a prolongé sa hausse pour clôturer, à la fin de son premier jour, à 65,75 USD, soit 163% de plus que son prix d’introduction en bourse. En somme, cette impressionnante hausse a fait de l’entrée en Bourse de Beyond Meat la plus performante des introductions en bourse depuis près de deux décennies.
Or, pourquoi est-ce que cette entreprise a augmenté autant lors de sa première journée en Bourse? Tout d’abord, il est important de comprendre ce qu’est Beyond Meat.
Beyond Meat est une fascinante entreprise qui a développé un portefeuille de produit qui ressemble à de la viande, mais qui est à base de plantes. Ainsi, la viande est intégrée dans les plantes grâce à une méthode innovatrice qui confère aux consommateurs le même goût, la même texture et pratiquement les mêmes caractéristiques des produits à base d’animaux, tout en bénéficiant des avantages nutritionnels des produits à base de plantes.
De cette façon, les consommateurs ne sont pas dans l’obligation de faire des sacrifices pour manger « végé ». En fait, ils peuvent manger plus, sans impact négatif sur leur santé, le climat et le bien-être des animaux. Ainsi, l’entreprise de Los Angeles vise le marché de la viande qui représente 1,4 billion de dollars. L’entreprise se concentre sur les viandes les plus consommées, soit le bœuf, le porc et la volaille.
Finalement, du point de vue des ventes, le produit le plus connu, le Beyond Burger, soit le hamburger 100% végétal se retrouve déjà dans plus de 30 000 points de distribution actuellement aux États-Unis et dans certains pays internationaux. De plus, la société envisage de copier la stratégie utilisée par l’industrie de produit laitier à base de plantes, tel que le lait de soya, qui représente actuellement environ 13% de l’industrie du lait traditionnel provenant de la vache, soit environ 2 milliards de dollars en 2017. Ainsi, en usant de cette stratégie, le marché de la viande d’origine végétale pourrait atteindre la même proportion que celle de l’industrie des produits laitiers à base de plantes, soit un marché d’environ 35 milliards de dollars aux États-Unis dans le cas de la viande.
Le départ en trombe des « micros e-minis » cette semaine
Lundi sonnait le départ d’un nouveau produit financier sur les marchés boursiers. En effet, le « micro e-mini », soit la version plus petite du e-mini, fut lancé lundi par le CME. Ce contrat à terme, ou « futures » est maintenant disponible pour le S&P500, le Dow Jones industriel, le NASDAQ 100 ainsi que le Russell 2000. D’ailleurs, avant de poursuivre, pour en apprendre davantage sur les contrats à terme, comment est-ce qu’ils fonctionnent et leur historique, je vous invite à lire ce billet du blogue du négociateur actif.
Ainsi, d’un point de vue technique, il y a quelques caractéristiques et différences par rapport aux e-minis traditionnels. En voici la liste :
- Symbole boursier :
- Comme pour les e-minis classiques, chaque contrat mini e-mini comporte un symbole boursier ou un agencement de lettres représentant le contrat spécifique. Ainsi, ce qui fut convenu par le CME était d’ajouter « M » avant les contrats actuels. Ainsi, cela se résume comme ci : S&P500 : MES, Nasdaq 100 : MNQ, Dow Jones : MYM et Russel 2000 : M2K.
- Échange :
- Tout comme les e-minis classiques, tous les contrats à terme standardisés sur les indices e-mini et micro e-mini sont négociés électroniquement sur la plateforme CME Globex.
- Taille du contrat
- La taille du contrat est diminuée en comparaison au e-mini classique. En effet, la taille des micros e-minis est établie à 1/10e d’un contrat de e-mini classique.
- Taille du « tick »
- Puisque la taille du contrat est diminuée, la taille du « tick » l’est également.
- En résumé, les échanges fournissent une liste de spécifications pour chaque contrat à terme. Les spécifications des contrats pour les quatre contrats à terme sur l’indice boursier micro e-mini sont présentées ici :
Contrat | Symbole boursier | Taille du contrat | Taille du «tick» |
Micro e-mini S&P 500 | MES | $5 X indice | 0.25 = $1.25 |
Micro e-mini Nasdaq 100 | MNQ | $2 X indice | 0.25 = $0.50 |
Micro e-mini Dow | MYM | $0.50 X indice | 1.00 = $0.50 |
Micro e-mini Russel 2000 | M2K | $5 X indice | 0.10 = $0.50 |
En somme, bien que cette entrée en Bourse puisse sembler anodine, cela représente une grosse avancée pour ceux qui transigent les contrats à terme et ceux qui désirent les transiger. Dans un premier temps, puisque les contrats sont plus petits, cela permet à une plus grande partie de négociants actifs de transiger ce produit. De plus, l’avènement des micro e-minis permet également un meilleur contrôle de la taille de sa position, et ainsi mieux contrôler son risque.
Par Nicolas Gauthier, B.A.A. profil Finance et contributeur chez DayTrader Canada
Sources :
https://www.cnbc.com/2019/05/09/traders-hold-out-hope-for-a-late-day-market-rescue-one-trump-tweet-can-change-everything.html
https://www.cnbc.com/2019/05/06/chinas-liu-he-will-join-us-china-trade-talks-after-trump-tariff-threat.html
https://www.cnbc.com/2019/05/09/chinas-liu-he-will-dine-with-lighthizer-ahead-of-trump-tariff-deadline.html
https://www.cnbc.com/2019/05/06/chinese-team-will-come-to-us-for-trade-talks-after-trump-tariff-threat.html
https://www.cnbc.com/2019/05/09/trump-on-new-trade-war-tariff-threat-china-broke-the-deal-in-talks.html?recirc=taboolainternal
https://www.marketwatch.com/story/beyond-meat-soars-163-in-biggest-popping-us-ipo-since-2000-2019-05-02
https://www.marketwatch.com/story/beyond-meat-is-going-public-5-things-to-know-about-the-plant-based-meat-maker-2018-11-23
https://seekingalpha.com/article/4260568-beyond-meat-sees-insane-momentum
https://www.cmegroup.com/cme-group-futures-exchange/micro-futures.html
Avis et déclaration:
L’auteur de ce billet déclare ne détenir aucune position dans les titres mentionnés et de ne pas avoir l’intention d’initier une position dans les 72 prochaines heures. Cet article est une opinion et ne doit en aucun temps être considéré comme un conseil en investissement.
Le contenu de ce billet, les données financières et économiques incluant les cotes boursières ainsi que toutes analyses et interprétations de celles-ci sont fournies à titre d’information seulement et en aucun cas ne doivent être considérées comme étant une recommandation ou un conseil d’acheter, de vendre, de vendre à découvert ou poser tout autre acte envers toute valeur mobilière, tout instrument dérivé ou tout actif ou classe d’actif quelconque.
L’investissement autonome actif devrait être considéré comme une activité de nature spéculative qui de par cette nature peut comporter des risques importants pouvant entraîner des pertes significatives en capital. Un investisseur autonome actif se doit d’avoir une compréhension de sa tolérance au risque et de ses objectifs d’investissement avant de considérer l’investissement autonome actif comme activité.
DayTrader Canada et les membres de son équipe ainsi que les collaborateurs externes ne peuvent donner aucune garantie ni assurance que les transactions boursières effectuées par ses lecteurs ou clients seront profitables. De plus, les membres de l’équipe de DayTrader Canada, ses formateurs et les collaborateurs externes, ne donneront, en aucun cas durant des formations ou toutes autres activités, des recommandations d’achat ou de vente sur des instruments financiers en particulier.
DayTrader Canada, ses administrateurs, dirigeants, employés et mandataires ne seront aucunement responsables des dommages, pertes ou frais encourus à la suite de la mise en application des notions apprises dans ses formations et/ou de l’utilisation de ses services.