Cannabis : les acteurs du milieu du cannabis auront maintenant accès aux banques

Cannabis : les acteurs du milieu du cannabis auront maintenant accès aux banques

Le 28 mars dernier, le très attendu projet de loi portant sur l’autorisation des banques à financer et à accepter les entreprises reliées au secteur du cannabis a finalement été adopté par le Comité des services financiers de la Chambre des représentants américaine. Ainsi, ce projet de loi ouvre la voie à un financement légal et efficace des sociétés de marijuana aux États-Unis. D’ailleurs, l’approbation de ce projet de loi attire de nombreux gros joueurs et fonds d’investissement qui désirent profiter de l’acceptation graduelle du cannabis aux États-Unis.

Par exemple, c’est le cas de l’entreprise Plus Products Inc. (OTC: PLSPF) (CSE: PLUS). Ainsi, l’entreprise a déjà obtenu le soutien de Tiger Global Management, un hedge fund, connu pour avoir transformé des petites entreprises de secteurs en croissance rapide, en des entreprises valant plusieurs milliards de dollars.

Ainsi, Tiger était notamment responsable de l’évolution de la cigarette électronique JUUL. Sous la tutelle de Tiger, JUUL a connu une croissance exponentielle pendant plus de 3 ans au point où le géant du tabac Altria (NYSE : MO) a versé 12,8 milliards de dollars pour une participation de 35% dans l’entreprise, évaluant ainsi l’entreprise à 38 milliards de dollars. Maintenant, Tiger espère pouvoir répéter le même succès avec l’histoire de la marque PLUS.

De plus, une autre grosse entreprise désire maintenant tirer son épingle du jeu. En effet, Walgreens (NASDAQ :WBA) a annoncé son intention de vendre des produits à base de cannabis dans ses magasins de vente au détail de médicaments.

En somme, il s’agit d’une étape de plus vers la légalisation américaine, et ainsi vers une croissance fulgurante de l’industrie du cannabis.

 

Les titres pharmaceutiques : les producteurs se remplissent les poches, alors que les assureurs mangent leurs bas

Aux États-Unis, le prix des médicaments ne cesse d’augmenter. En effet, selon les derniers chiffres publiés par l’Organisation de coopération et de développement économiques, les Américains dépensent environ 1 200 dollars par an en médicaments sur ordonnance.

Ainsi, dans le passé, les sociétés pharmaceutiques attribuaient ces prix élevés à la recherche et au développement en affirmant que les nouveaux médicaments étaient naturellement plus chers. Or, une nouvelle étude publiée dans le journal « Health Affairs » vient contredire cette idée.

En effet, cette étude suggère que l’augmentation des coûts est attribuable aux médicaments déjà existants, et non à ceux en développement. De ce fait, elle démontre que des médicaments bien établis tels que les versions génériques de l’antidépresseur Prozac et de l’analgésique Vicodin figuraient parmi les médicaments avec une augmentation en pourcentage à trois chiffres.

Bien que cela ait un impact important sur les familles américaines, de nombreuses entreprises, dont les assureurs souffrent de ces hausses démesurées. En effet, le coût des médicaments continue d’augmenter quatre fois plus vite que l’inflation, suscitant l’inquiétude des employeurs, des assureurs et des consommateurs, a déclaré Michael Rea, directeur général de RX Savings Solutions. De ce fait, la situation se fait même sentir en Bourse, alors que le plus gros assureur médicament américain, UnitedHealth Group (NYSE : UNH) est en baisse de -5.5% depuis le début de l’année 2019, alors que le S&P500 est en hausse de 15.22% depuis le 1er janvier 2019. D’ailleurs, comme présenté dans le graphique ci-dessous, le titre est en configuration baissière en semaine.

De plus, il est important de noter que le cas de UnitedHealth n’est pas isolé.  Outre, d’autres très gros joueurs du milieu, tel que l’assureur santé Cigna Corp (NYSE : CI) et Humana Inc (NYSE : HUM) sont en baisse de respectivement -13.64% et -8.98% pour l’année 2019.

En somme, bien que le gouvernent Américain semble mettre de la pression, cela ne semble pas suffisant pour ralentir les compagnies pharmaceutiques d’augmenter le prix de leurs médicaments. Ce dossier complexe demandera d’importantes négociations dans le futur. Ainsi, il sera très intéressant de suivre ce dossier.

 

Quoi surveiller en ce début de saison des résultats financiers?

Pour la première fois depuis le second trimestre de 2016, les bénéfices qui sortiront lors de cette saison de résultats financiers devraient reculer. En effet, selon les estimations du consensus Refinitiv, les bénéfices du S&P500 devraient diminuer de 2,5% au premier trimestre.

Ainsi, selon les experts engagés par CNBC, cette situation pourrait rendre les marchés plus nerveux aux facteurs macroéconomiques, soit un possible ralentissement de la croissance mondiale et la guerre des tarifs qui fait, pour l’instant, toujours rage entre les États-Unis et le reste du monde.

En revanche, alors que le S&P500 se situe à tout juste 2% de son plus haut historique, est-ce que cela signifie que les marchés boursiers sont à risque de retomber? Pas nécessairement, puisque souvent, Wall Street réagit aux résultats financiers en regardant ce qui s’en vient plutôt que ce qui s’est passé. Ainsi, un bénéfice nul ou en baisse ne signifie pas nécessairement que le marché boursier est à risque de tomber.

Premièrement, il y a de bonnes chances que les bénéfices du premier trimestre deviennent positifs. Comme les prévisions sont généralement prudentes, la plupart des entreprises finissent par dépasser les estimations des analystes. En moyenne, les bénéfices des entreprises du S&P500 surpassent les analystes d’environ 3%. Ainsi, des bénéfices qui devraient baisser de 2,5% pourraient finalement être en hausse de 0,5%.

Deuxièmement, la baisse des bénéfices ne correspond pas nécessairement à une baisse du marché boursier. Il y a eu de nombreuses fois où les bénéfices ont été stables ou ont diminué et même lorsque les marchés ont reculé, ils ont rapidement rebondi. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé en 2016. La cause de cela est simple : aucune récession n’a justifié cette baisse.

En somme, bien que personne ne puisse prédire le futur, il est très probable que les résultats financiers ne soient pas aussi dévastateurs que certains pourraient le laisser croire. Comme l’adage le dit : qui vivra verra.

Par Nicolas Gauthier, B.A.A. profil Finance et contributeur chez DayTrader Canada

 

Sources :

https://www.baystreet.ca/stockstowatch/5547/Innovation-and-New-Banking-Bill-Could-Surge-US-Cannabis-Companies-Permanently-Ahead-of-Canadian-Counterparts

https://www.forbes.com/sites/tomangell/2019/03/28/marijuana-banking-bill-approved-by-congressional-committee/#4d8b08182ce1

https://techcrunch.com/2019/04/04/cannabis-banking-reform-is-smart-necessary-and-politically-viable/

https://www.ft.com/content/177f5df4-558b-11e9-a3db-1fe89bedc16e

https://www.ctpost.com/technology/businessinsider/article/It-looks-as-though-there-s-only-one-thing-big-9982054.php

https://www.forbes.com/sites/robinseatonjefferson/2019/03/13/stop-rx-greed-campaign-calls-on-washington-to-cut-drug-prices/#161012df40ad

https://www.cnbc.com/2019/01/10/why-prescription-drugs-in-the-us-cost-so-much.html

https://seekingalpha.com/news/3447953-u-s-drug-prices-continue-soar

https://www.cnbc.com/2019/04/10/earnings-season-is-upon-us-heres-what-to-expect.html

https://www.zacks.com/stock/news/372416/q1-earnings-season-is-here-global-week-ahead

 

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